Maison d'accueil pour sans-abri

La Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi est un organisme sans but lucratif qui a pour mission d’accueillir et de venir en aide aux personnes sans-abri vivant une désorganisation psychosociale et/ou une situation de crise.

La maison vise à répondre aux besoins urgents, notamment ceux qui menacent l’intégrité physique et psychologique des individus. Elle se veut un endroit propre à atténuer la détresse des personnes sans-abri. Elle vise à améliorer leur situation de vie et à favoriser leur réinsertion sociale. Les intervenants de la maison d’accueil valorisent une approche proactive et préventive afin d’assurer l’amélioration des conditions de vie des personnes hébergées.

Voici les objectifs spécifiques de l’organisme :

• accueillir des personnes démunies et sans toit peu importe les problématiques (spécifiques ou multiples);
• améliorer les conditions de vie des usagers;
• prévenir l’itinérance chez les personnes à risque de désorganisation.

Valeurs

Depuis sa fondation en 1991, la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi est portée par de grandes valeurs. Ce sont ces valeurs qui guident chacune de nos interventions et qui nous permettent d’accompagner les usagers dans leur cheminement.

• Accueil
• Solidarité
• Respect
• Ouverture
• Démocratie
• Tolérance
• Justice sociale
• Responsabilisation
• Souplesse
• Confiance

Fondée le 4 avril 1991, la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi devient la première maison s’adressant aux hommes de 18 ans et plus, vivant la problématique de l’itinérance sur le territoire du Saguenay-Lac-St-Jean.

C'est au 299 de l’avenue Lafontaine, en plein coeur du centre-ville de Chicoutimi, que l’on retrouve l’organisme. Ce bâtiment, propriété de la Fondation Mgr Léonce Bouchard, a subi en 2002, un agrandissement important afin de majorer le nombre de lits et d’améliorer la qualité du service offert.

Aujourd’hui, la maison compte une vingtaine de places pour répondre aux besoins de la clientèle masculine vivant une situation d’itinérance qu’elle soit chronique, épisodique ou situationnelle.

La Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi couvre principalement le territoire du Saguenay-Lac-St-Jean. Toutefois, on note qu’environ 15% de nos usagers proviennent des différentes régions de la province de Québec. En effet, les personnes vivant l’itinérance sont parfois nomades, elles se déplacent d’une ville à l’autre, d’une région vers une autre, à la recherche de services, d’emplois ou tout simplement pour prendre une pause de leur milieu naturel. Il n’y a aucune discrimination en fonction de la provenance de l’individu qui demande hébergement.

Les intervenants à la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi utilisent quelques approches spécifiques dans leurs interventions. Pour atteindre les objectifs visés, l’intervenant utilisera diverses approches d’intervention qui permettront un service individualisé et adapté. Principalement, il y aura deux approches utilisées pour encadrer l’intervention auprès des usagers.

L’approche globale communautaire :

Étant une philosophie d’intervention, l’approche globale communautaire se doit indéniablement d’outiller tant les organismes que les usagers afin de permettre aux hommes de faire les transformations sociales qui les intéressent. Cette direction demande une ouverture aux parcours de vie différenciés et une réelle volonté de donner la parole aux hommes et d’en tenir compte. Par son caractère englobant, elle permet à l’individu d’actualiser son potentiel dans une démarche d’empowerment individuel. Cette approche donne à la personne le moyen de définir la représentation qu’elle se fait d’elle-même dans son environnement. Elle vise aussi à lui donner la capacité d’influencer son environnement et d’y trouver sa place. Elle ne cible pas un problème et ne pose pas un constat ou un diagnostic. Elle sert plutôt à donner à l’individu les possibilités de se réaliser et de déterminer ses réussites personnelles
à travers les gestes qu’il pose.

L’empowerment :

L'empowerment est l'octroi de plus de pouvoir aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques qu'ils subissent. Divers équivalents ont été proposés en français : « capacitation », « autonomisation », « responsabilisation », « émancipation » ou « empouvoir ». Le concept est né au début du XXe siècle aux États-Unis dans un contexte de lutte. Conçu alors comme gain de pouvoir face à un groupe dominant, le concept peu à peu a été utilisé dans une vision plus large et plus floue, proche de celle de la participation. Dans les institutions internationales, l’empowerment peut être utilisé dans une vision néolibérale. L'idée est désormais au coeur des politiques de lutte contre la pauvreté et de développement, notamment dans le cadre de politiques urbaines. L’empowerment se résume donc en quelques mots, redonner aux individus le pouvoir et les moyens de changer les situations jugées inacceptables et qui freinent l’attente d’une situation de vie souhaitable, désirée. Cette approche se veut mobilisante et fait peu de place à la victimisation. L’individu est au coeur du changement, il devient l’acteur principal de sa vie.